Après nous avoir fait baver en concert pendant quasiment deux ans avec des titres comme "Gnocchi",
une des plus grosses claques ‘live’ jamais assénées, entre autres perles, arrive enfin le bilan des courses
Un bilan positif, sans l’ombre d’un doute. Partisans de l’effet de surprise et de la blague strasbourgeoise,
ici moins de facéties, pas d’interview de faux paysans, rien que de la musique,
un tout étrangement cohérent, et carrément efficace.
Cœurs cristallins sur saturation raide et rythmique en acier pour la version studio de "Gnocchi",
jeu sur l’espace d’enregistrement sur le potentiellement métronomique "Kit Polini", sans entrer dans le détail,
on constate immédiatement un travail particulièrement efficace de mixage.
C’est qu’ils n’ont pas chômé, les papis du rock !!
Les tendances vaguement discernables dans leurs albums précédents se mêlent sans artifice ;
plus d’ambiant expérimental d’un coté, rock burné de l’autre, noise en fond, nappage choucroutesque général.
Plus besoin de séparation, tout est là, maîtrisé, prêt à bondir de l’ombre et à plaquer au sol l’auditeur.
On peut coller des étiquettes diverses, parler d’une fantomatique filiation avec Shellac,
ou autre groupe aux testicules peu propices à l’équitation ou la course à pied,
mais on peut aussi simplement écouter l’album, se prendre une claque,
fumer une clope en buvant une bière et surveiller les dates de concert.
Toma Burvenich
octopus-enligne.com